Le dernier rapport du Groupe 1 du GIEC est un réveil qui sonne 30 min avant un entretien d'embauche. C'est toujours pas impossible d'être à l'heure, mais ça va piquer.
Le rapport est très accessible, mais je pense qu'il mérite d'être synthétisé pour le rendre encore plus accessible. Je me suis livré à l'exercice, pour moi et tant qu'à y être pour le partager. La synthèse tient en 10 pages dont de gros tableaux et graphiques. Il se lit en 5 min.
Ma prochaine étape sera de faire le même travail pour le rapport publié en 2019 qui détaille les impacts d'un réchauffement à 1,5°C en 2040, soit 0,43°C de plus qu'aujourd'hui. Situation qui est désormais virtuellement inévitable compte tenu de notre situation actuelle et quel que soit le scénario de baisse des émissions.
Ma synthèse en 10 pages et 5 min de lecture est téléchargeable ici.
Synthèse du rapport en 10 points
- Le climat s’est réchauffé de 1,07°C si l’on compare la dernière décennie à la moyenne de la période 1850-1900. (Cette dernière est la base de comparaison sur la question du réchauffement)
- L’activité humaine est la cause certaine du réchauffement. Les avancées dans les travaux de recherche ont permis de confirmer et d'affiner ce lien de causalité.
- Les impacts de ce réchauffement se font déjà sentir et vont empirer partout sur la planète selon la vitesse et l’ampleur du réchauffement, changeant drastiquement les conditions de vie des êtres vivants dont les humains.
- Les événements dramatiques (précipitations, inondations, incendies, sécheresses, cyclones) et les combinaisons de ces événements vont se multiplier. Leur intensité va augmenter. Il est aussi très probable que nous vivrons des événements météorologiques jamais vus par leur intensité.
- Nous n’échapperons pas, quels que soient nos efforts, à un réchauffement de 1,5°C dans les vingt prochaines années. Il est de +1,07°C aujourd’hui. Il faut donc s’attendre à une hausse de 0,43°C d’ici 2040, avec son lot de conséquences désastreuses.
- Cependant tout n’est pas perdu. En faisant des efforts drastiques dès maintenant nous pouvons limiter le réchauffement, voire l’inverser si nous atteignons le “zéro émission” de CO2 en 2050.
- Si nous diminuons par deux nos émissions en 2059 et que nous atteignons le “zéro-émission” autour de 2075, les températures se stabiliseront avec une hausse de 1,8°C.
- Si nous atteignons presque le “zéro émission” à la fin du siècle, la hausse sera de 2,7°C. Vous avez vu ce que cela va donner à +1,5°C, le groupe 2 nous dira ce que cela va donner à 2,7°C. Et ce ne sera pas beau.
- Enfin les scénarios dans lesquels nous n’arrivons pas à réduire les émissions génèrent des hausses catastrophiques autour de 4°C !
- Les émissions mondiales de CO2 ont augmenté autour de 55% au cours des 20 dernières années. Et qu’en 2020 le confinement a généré une baisse des émissions de 6,4% par rapport à 2019 (Tollefson, 2021), alors que le PIB mondial baissait de 3,5% selon le Fonds monétaire international. Cette baisse de 6,4% est à peu près la trajectoire qu’il faudrait viser pour atteindre le zéro émission en 2050.
Conclusion
Les scénarios montrent qu’une hausse de 1,5°C est inévitable mais que si nous réduisons très vite les émissions, rien n’est perdu. Une baisse de la température dans la seconde partie du siècle est encore possible si nous atteignons le “zéro émission” en 2059. Nous avons encore la possibilité de laisser de l’espoir à nos descendants.
Mais ça presse.
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